La anunciación

L’annonciation

L’annonciation 850 480 V.M. Kwen Khan Khu

Très chers lecteurs et lectrices :

Je communique avec vous pour vous faire parvenir cette magnifique œuvre picturale du Maître Léonard de Vinci, intitulée…

…L’ANNONCIATION

Cette œuvre d’art mondialement connue est un vrai joyau ésotérique pour le contenu qu’elle renferme. Nous y apprécions la Vierge assise et devant Elle une table en marbre blanc sur laquelle repose un voile scintillant qui tombe sur un livre ouvert. La Vierge touche le livre de sa main droite.

Le livre, en Alchimie, chers lecteurs, représente le Mercure de la Philosophie Secrète, et Elle, Stella Maris, représentante du Feu Divin, en le touchant le féconde et c’est là que commence la gestation de l’Adorable et de tout Maître de la Fraternité Blanche.

Le thème du livre est très représentatif dans l’art transmutatoire, et je considère très important d’inscrire ici quelques mots du V.M. Fulcanelli, voyons :

« … Enfin, unsecond ange expose le livre ouvert, hiéroglyphe de la matière de l’Œuvrepréparée et susceptible de manifesterl’esprit qu’elle contient. Les sages ont appelé leur matière Liber, le livre, parce que sa texture cristalline et lamelleuse est formée de feuillets superposés comme les pages d’un livre. […]

Ce livre, bien qu’il soit fort commun, que chacun le puisse aisément acquérir, ne peut cependant être ouvert, c’est-à-dire compris, sans révélation préalable. Dieu seul, par l’intercession de « monsieur saint Jacques » [le Patron du Grand Œuvre selon la Gnose], accorde à ceux qu’il en juge dignes le trait de lumière indispensable. C’est le livre de l’Apocalypse, aux feuillets fermés de sept sceaux, le livre initiatique que nous présentent les personnages chargés d’exposer les hautes vérités de la science. […]

À l’issue de cet artifice, le livre, ouvert, montre ses feuilles d’écorce gravées. Il apparaît alors, pour l’émerveillement des yeux et la joie de l’âme, revêtu des signes admirables qui manifestent son changement de constitution… [Comprenez ici que le Mercure a changé sa constitution grâce aux bons offices du feu de Devi-Kundalini]. […]

Nous avons eu, à maintes fois déjà, l’occasion d’expliquer le sens du livre ouvert, caractérisé par la solution radicale du corps métallique, lequel, ayant abandonné ses impuretés et cédé son soufre, est alors dit ouvert. Mais ici une remarque s’impose. Sous le nom de liber et sous
l’image du livre, adoptés pour qualifier la matière détentrice du dissolvant, les sages ont entendu désigner le livre fermé, symbole général de tous les corps bruts, minéraux ou métaux, tels que la nature nous les fournit ou que l’industrie humaine les livre au commerce ».

─ Extraits de l’œuvre LES DEMEURES PHILOSOPHALES, du V.M. Fulcanelli ─.

Ce livre dont nous parlons repose sur un pupitre et, de même, nous remarquons un voile très sacré qui couvre le livre ouvert et d’une certaine manière aussi le pupitre. Tout cela laisse entendre que les vérités contenues dans ce livre sont très élevées et doivent être voilées aux yeux des profanes.

D’autre part, disons que la Vierge est vêtue d’un habit absolument alchimique par les couleurs qu’il possède. Tout d’abord nous voyons le bleu intense qui en Alchimie supplante la couleur noire ; ensuite nous voyons la couleur jaune et la couleur rouge apparaît finalement devant nous, symbole du Mercure uni au Soufre des sages.

Rappelons-nous qu’Elle, la Vierge, est Stella Maris même, la Vierge de la Mer des philosophes ou Maîtres de l’art transmutatoire. De même, nous ne pouvons pas oublier que c’est Elle, Devi-Kundalini, qui reçoit l’enfant Christ dans son ventre pour le nourrir avec le Magnésium Philosophale ─ le Mercure lui-même .

La Vierge porte une auréole sur sa tête, non seulement parce qu’elle est immaculée ou sainte, mais, certes, parce qu’elle est Vierge avant l’enfantement, durant la grossesse et après l’enfantement, car son œuvre est liée aux hauteurs et c’est pour cela qu’elle est toujours immaculée, c’est-à-dire sans souillure, tache ou péché…

Quelques données historiques :

« On sait que [cette peinture] est l’une des premières commandes à Léonard, une œuvre de jeunesse de l’artiste alors qu’il était dans l’atelier de maître Andrea del Verrocchio. […]

[La scène] représente le thème de l’Annonciation de la venue du Christ à Marie, annoncée par l’ange Gabriel, selon la Bible chrétienne, qui se trouve dans l’Évangile de Luc, 1 :26-38 :

Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. Tu es bénie entre toutes les femmes. À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » Marie dit à l’ange : Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ?

L’ange lui répondit : L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu. Marie dit alors : Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. Alors l’ange la quitta ».

Nous observons que l’ange bat des ailes et tient un lys blanc lilium candidum , symbole de pureté selon les théologiens. Grâce à la Gnose, nous savons aujourd’hui que cette branche fleurie ou lys blanc symbolise la colonne vertébrale qui a porté ses fruits espérés grâce à l’utilisation du Grand Arcanum. L’ange Gabriel porte des habits représentatifs des deux types de soufre que tout alchimiste doit obtenir : d’abord le Soufre naissant qui commence à porter ses fruit, appelé Lion Vert, et ultérieurement le Soufre totalement intégré au Mercure, appelé Lion Rouge.

De même, notez que l’Ange Gabriel salue la Vierge Ram-IO ou Marie en levant le pouce l’index et le majeur, symbolisant ainsi que les forces du Père, du Fils et de l’Esprit Saint la saluent et sont avec Elle.

De même, nous devons observer que la Vierge de cette honorable toile touche de sa main droite un livre ouvert. Le livre ouvert représente le Mercure exalté à cause de l’union avec le Soufre divin, le feu de Stella Maris. Tenez également compte du fait que la Vierge est, dans cette œuvre, au début de sa grossesse et une partie de son ventre est enveloppé d’un tissu de couleur dorée à cause de ce qu’elle est en train de concevoir dans ses entrailles.

La composition du tableau utilise une perspective rigoureuse appelée point de fuite, qui conduit le regard vers une montagne rocheuse lointaine. Évidemment, cette montagne représente la Haute Initiation, la recherche du Christ Intime, tandis que la ville portuaire avec ses bateaux fait référence à la vie mondaine ou vie horizontale.

Je vous fais parvenir, pour le bien de tous, quelques détails de cette très sainte représentation picturale pour nous rendre compte, une fois de plus, que Léonard de Vinci était très lié à l’Ars Magna. C’était un authentique Vénérable Maître de la Grande Fraternité Blanche.

Je vous offre maintenant quelques phrases précieuses sur lesquelles réfléchir :

« La seule chose que nous, les hommes, pouvons donner, c’est notre force, mais les femmes se donnent elles-mêmes. Elles donnent la vie aux autres avec leur propre vie et avec leur propre vie elles soutiennent celle des autres. Ces dons sont les seuls vrais dons ».
Rabindranath Tagore

« Quand on veut écrire sur les femmes, il faut tremper sa plume dans l’arc-en-ciel et secouer sur sa ligne la poussière des ailes du papillon ».
Diderot

« Toute femme est une fleur avec une âme ».
Campoamor

« La femme est plus maltraitée par la civilisation que par la nature ».
Rousseau

« La femme sage bâtit sa maison, et la femme insensée la renverse de ses propres mains ».
Proverbe biblique

MATER SEMPER EST.
─ ‘La mère est toujours certaine’ ─.
KWEN KHAN KHU