La mort

La mort 850 480 V.M. Samael Aun Weor

Au cours de l’existence, différents types d’énergies coulent dans l’organisme humain. Chaque type d’énergie agit selon son propre système. Chaque type d’énergie se manifeste en son temps. Deux mois après la conception, nous avons la fonction digestive, quatre mois et demi après la conception se manifeste la force motrice et musculaire, celle-ci va être en relation avec la naissance de la fonction respiratoire et pulmonaire. Après dix mois et demi, la croissance continue avec tous ses merveilleux métabolismes et le développement des tissus conjonctifs. Quand l’enfant a entre deux et trois ans, la fontanelle frontale des nouveau-nés se referme et ainsi, le système cérébro-spinal est parfaitement formé. 

C’est au cours des sept premières années que se forme la personnalité humaine. à quatorze ans apparaît l’énergie personnelle qui coule alors d’une façon asservissante par le système neuro-sympathique. à trente-cinq ans apparaît le sexe sous sa forme transcendantale d’émotion créatrice. C’est à cet âge que nous pouvons fabriquer ce qu’on appelle l’âme. L’homme normal n’a pas d’âme ou, en d’autres termes, il n’est pas encore un homme, et n’a pas d’âme. 

L’animal intellectuel erronément appelé homme normal, est une machine contrôlée par la légion du Moi ; ce dernier est pluralisé. « Je dois lire un livre », dit la fonction intellectuelle. « Je vais à une partie de football », dit la fonction motrice, « J’ai faim », « Je n’irai nulle part », déclare la digestion ; « Je préfère aller voir une femme », déclare le Moi passionnel, etc. Tous ces Mois se battent entre eux. Le Moi qui jure aujourd’hui fidélité à la Gnose est remplacé par un autre qui hait la Gnose. Le Moi qui hait la Gnose. Le Moi qui aujourd’hui adore une femme est ensuite remplacé par un autre qui la déteste. C’est seulement en fabricant l’âme que nous établissons un principe permanent de conscience à l’intérieur de nous-mêmes. Celui qui possède une âme vit conscient après la mort. L’âme peut être créée grâce à l’accumulation des énergies plus subtiles produites par l’organisme et leur cristallisation par de suprêmes efforts, afin de nous rendre auto-conscients d’une façon totale et définitive. Malheureusement, l’animal intellectuel appelé homme gaspille bêtement ces énergies en appétits, craintes, colères, haines, envies, passions, jalousies, etc., etc. 

Il est donc urgent de créer la volonté consciente ; il est indispensable de soumettre toutes nos pensées et tous nos actes au Jugement intérieur. C’est seulement de cette façon que nous pourrons créer ce que l’on appelle une âme. 

Nous avons besoin de nous auto-connaître profondément pour créer l’âme. 

LE RAYON DE LA MORT 

Le rayon de la mort réduit celui qu’on appelle homme à une simple quintessence moléculaire, de la même façon qu’une tonne de fleurs peut être réduite à une simple goutte de parfum essentiel. L’énergie de la mort est si forte qu’elle détruit totalement l’organisme humain. C’est un courant de si haut voltage qu’il détruit inévitablement l’organisme lorsqu’il vient à y circuler. Ainsi, comme la foudre peut mettre un arbre en pièces, le Rayon de la Mort réduit en cendres le corps humain ; c’est le seul type d’énergie auquel l’organisme ne peut résister. Ce rayon relie la mort à la conception ; les deux extrêmes se touchent. Quand l’Essence se sépare du vieux corps sous l’impact terrible du Rayon de la Mort, il se produit une terrible tension électrique et une note-clé, dont le résultat axiomatique est le mouvement et la combinaison des gènes déterminants du futur corps physique. C’est ainsi que les composants subtils de l’œuf fécondé sont disposés dans un arrangement correspondant, basé sur la tension électrique et la note clé de la mort. 

CE QUI CONTINUE 

Deux choses vont au sépulcre : la première, c’est le corps physique ; la seconde, c’est la personnalité humaine. Cette dernière, comme nous l’avons déjà dit, se forme pendant les sept premières années de l’enfance et se renforce avec les expériences. Parfois, la personnalité déambule dans les cimetières, d’autres fois, elle sort du sépulcre lorsque ses proches lui rendent visite et lui apportent des fleurs. Mais peu à peu, la personnalité se désintègre. La personnalité est énergétique et atomique. La personnalité est périssable. Il n’existe aucun lendemain pour la personnalité du défunt, elle est mortelle. 

La personnalité ne se réincarne pas. Elle est fille de son temps et elle meurt en son temps. Ce qui continue, c’est l’essence, c’est-à-dire le fantôme du mort. À l’intérieur de ce fantôme se développe l’Ego réincarnant, le Moi, le Moi-même. Ce dernier est une légion de diables qui continue. Il est faux de prétendre que nous nous divisons en deux types de Mois, l’un de type inférieur et l’autre de type supérieur. Le Moi est une légion de diables qui se développent au-dedans de nous-mêmes, c’est tout. 

On a beaucoup parlé dans la littérature occultiste d’un Moi supérieur, d’un Moi divin, mais il s’avère que ce Moi supérieur n’est autre qu’un Moi. La Séité divine transcende tout « Moïsme ». Elle n’a aucun nom profane, c’est l’Être, l’Intime. 

L’Essence est moléculaire ; l’Essence, le fantôme1 du mort, vit normalement dans le monde moléculaire ; ainsi donc, comme dans le monde physique nous utilisons un corps cellulaire, dans le monde moléculaire nous utilisons un corps moléculaire.  

Le Livre Tibétain des Morts dit textuellement ce qui suit : 

« Ô noble fils, ton corps actuel est un corps de désir, et non un corps de matière grossière, de telle sorte que tu as maintenant le pouvoir de passer au travers des masses rocheuses, collines, caillou, terre, maisons et du Mont Méru lui-même, sans être arrêté. Tu es doté actuellement du pouvoir de l’action miraculeuse qui n’est pourtant pas le fruit d’un Samadhi, mais un pouvoir venu à toi naturellement, et par lequel tu peux instantanément être dans la place que tu désires ; tu as le pouvoir de t’y rendre dans le temps qu’un homme mettrait à plier ou étendre sa main. Ces pouvoirs divers d’illusion, de changements de formes, ne les désire pas, ne les désire pas ». 

LE CORPS VITAL 

Il existe dans l’organisme humain un corps thermo-électromagnétique. Il s’agit du corps vital. 

Ce corps est le siège de la vie organique. Nul organisme ne peut vivre sans le corps vital. 

Chaque atome du corps vital pénètre à l’intérieur de chaque atome du corps physique, pour le faire vibrer intensément. Tous les phénomènes chimiques, physiologiques et biologiques, tout phénomène de perception, tout processus métabolique, toute action de calories, etc., ont leur fondement dans le corps vital. Ce corps est réellement la partie supérieure du corps physique, du corps tridimensionnel. 

Au dernier instant de la vie, ce corps s’échappe de l’organisme physique. Le corps vital n’entre pas au sépulcre. Le Corps Vital flotte près du sépulcre et se désintègre lentement à mesure que le cadavre se désintègre. Dans le sépulcre n’entrent que le cadavre et la personnalité du défunt. 

Le corps vital a plus de réalité que le corps physique. Nous savons très bien que tous les sept ans, le corps physique change totalement et il ne reste aucun des anciens atomes dans ce corps. 

Cependant, le Corps Vital ne change pas. Dans ce corps sont contenus tous les atomes de l’enfance, de l’adolescence, de la jeunesse, de la maturité, de la vieillesse et de la décrépitude. Le corps physique appartient au monde des trois dimensions. Le Corps Vital, lui, est le corps de la quatrième dimension. 

El Libro de los Muertos – Capítulo 1 – La muerte
Samael Aun Weor