L’Essence

L’Essence 850 480 V.M. Samael Aun Weor

Ce qui rend beau et adorable tout enfant qui vient de naître est son Essence ; elle constitue en elle­même sa véritable réalité… La croissance normale de l’Essence, dans toute créature, est certainement très résiduelle, naissante… 

Le corps humain croît et se développe en accord avec les lois biologiques de l’espèce ; toutefois, ces possibilités s’avèrent en soi extrêmement limitées pour l’Essence… 

Incontestablement, l’Essence, par elle-même et sans aide, ne peut croître qu’à un degré minime…  

Pour parler franchement et sans ambages, nous dirons que la croissance spontanée et naturelle de l’Essence est possible seulement pendant les trois, quatre ou cinq premières années de l’enfance, c’est-à­dire pendant la première étape de la vie… 

Les gens pensent que la croissance et le développement de l’Essence se réalisent toujours de manière continue, en accord avec la mécanique de l’Évolution, mais le Gnosticisme Universel enseigne clairement qu’il n’en est pas ainsi. 

Pour que l’Essence croisse davantage, quelque chose de très spécial doit se produire, quelque chose de nouveau doit être réalisé… 

Je veux me référer, de manière emphatique, au travail sur soi­même ; le développement de l’Essence n’est seulement possible que sur la base de travaux conscients et de souffrances volontaires…  

Il est nécessaire de comprendre que ces travaux ne se réfèrent pas à des questions d’ordre professionnel, banques, menuiserie, maçonnerie, ajustement de voies ferrées, tâches de bureau, etc.  

Ce travail est pour toute personne qui a développé la personnalité ; il s’agit d’une chose psychologique…  

Nous savons tous que nous avons à l’intérieur de nous-mêmes ce qu’on appelle l’Ego, le Moi, le Moi-même, le Soi­même…  

Malheureusement, l’Essence se trouve embouteillée, enfermée dans l’Ego et c’est lamentable. 

Dissoudre le Moi psychologique, désintégrer ses éléments indésirables est urgent, indispensable, impossible à ajourner… C’est la signification du travail sur soi-même.  

Nous ne pourrons jamais libérer l’Essence sans avoir, au préalable, désintégré le Moi psychologique… 

Dans l’Essence se trouvent la Religion, le Bouddha, la Sagesse, les particules de douleur de notre Père qui est aux Cieux et toutes les données qui nous sont nécessaires pour l’AUTORÉALISATION INTIME DE L’ÊTRE.  

Personne ne pourra annihiler le Moi psychologique sans avoir au préalable éliminé les éléments inhumains que nous portons à l’intérieur de nous… 

Nous devons réduire en cendres la cruauté monstrueuse de notre époque. L’envie qui malheureusement a fini par devenir le ressort secret de l’action, la convoitise insupportable qui a rendu la vie si amère, la dégoûtante médisance, la calomnie qui est à l’origine de tant de tragédies, l’ivrognerie, la luxure immonde qui fait tant de mal, etc., etc., etc. 

Au fur et à mesure que toutes ces abominations sont réduites en poussière cosmique, l’Essence, en plus de s’émanciper, croît et se développe harmonieusement… 

Incontestablement, lorsque le Moi psychologique est mort, l’Essence resplendit en nous…  

L’Essence libérée nous confère la beauté intime ; et de cette beauté émanent la félicité parfaite et le véritable Amour…  

L’Essence possède de multiples sens de perfection et d’extraordinaires pouvoirs naturels…  

Quand nous « mourons en nous­mêmes », quand nous dissolvons le Moi psychologique, nous jouissons alors des sens précieux et des pouvoirs de l’Essence… 

Psychologie Révolutionnaire, chapitre IV, « L’Essence ». 
Samael Aun Weor