Très chers amis et amies :
Aujourd’hui, appréciés lecteurs/trices, je me suis proposé de vous montrer une pièce artistique avec des connotations ésotériques et très ancienne. Il s’agit d’une offrande qui contient beaucoup de syncrétisme ─ tendances à associer et à harmoniser des courants de pensée ou des idées opposées ─ et qui est aussi très liée à l’occultisme. Il s‘agit de…
…LA MAIN COMME REPRÉSENTATION DIVINE
Voici un commentaire que je trouve intéressant :
« C’est une offrande votive au Dieu phrygien Sabazius. Offrande votive signifie « un objet laissé dans un endroit sacré à des fins rituelles », et dans le cas que nous présentons, c’est une main humaine, ornée de divers symboles et dont trois doigts sont levés, qui était censée être portée dans des processions, montée sur un bâton. Il existe plusieurs mains de ce type : au British Museum, au Musée du Louvre, au Walters Art Museum de Baltimore, etc. Toutes les pièces appartiennent à l’époque de l’Empire romain, avant le Christianisme ─ les années 100-200 av. J-C ─. Cette datation rend le sujet encore plus intriguant, car la main aux trois doigts levés en forme de bénédiction latine est typique du Christianisme ».
Voici une pièce trouvée à Pompéi en 1954 et conservée au Musée de Melbourne :
Pour entrer dans les détails, nous devons tout d’abord vous faire savoir que dans de nombreux endroits et à de nombreuses époques, nous avons vu des objets semblables à ces mains pleines de symboles. En effet, les mains représentent la volonté divine, et surtout la main droite. Dans le cas du Christianisme primitif, des siècles après l’ascension du V.M. Aberamentho, des mains ont été sculptées en son honneur, montrant les trois doigts : pouce, index et majeur, représentant les trois forces primaires de la Création ─ c’est-à-dire : le Père, le Fils et l’Esprit Saint ─.
La main de notre sujet est utilisée pour montrer la force et la sagesse d’une divinité païenne appelée Sabazius, que nous pouvons voir portant sur la tête le bonnet phrygien ─ symbole repris plus tard par la Franc-maçonnerie pour signaler le triomphe ─. Ce bonnet, dans la gravure que nous montrons ci-dessus, est couronné d’une croissant de lune pour indiquer la fécondité et les forces en activité. Les pieds de cette divinité reposent sur une tête de bélier indiquant ainsi que cette divinité est au-dessus de la force luciférienne. Il est également bon de noter que sur le pouce de cette main nous voyons un ananas, qui symbolise que la fertilité de Vénus a germé, car le pouce de la main représente Vénus en Chiromancie.
Sur le poignet de cette main, on peut clairement observer une femme allongée qui allaite un bébé. Cela symbolise que les trois forces divines guident toute gestation et la naissance des âmes bienheureuses. Cette femme se trouve dans une sorte de grotte, de la même manière que Marie, la Mère de Jésus, a eu son enfant dans une étable, c’est-à-dire, entourée de simplicité, de sobriété et, en même temps, éloignée de l’agitation du monde et tout ce qu’elle comporte.
Au-dessus de cette grotte, il y a un plateau avec des offrandes. Cela fait allusion au fait que la divinité offre sa miséricorde à tous ceux qui en ont besoin. On peut également voir un serpent qui, curieusement, semble avoir une tête de coq. Cela représente le très ancien symbole gnostique de l’Abraxas. Ce serpent représente le feu et sa tête en forme de coq indique le GAIO des gnostiques, ou oiseau qui, dans l’ancienne symbologie, était considéré comme l’annonciateur du Soleil. Mais, d’autre part, dans les gravures ci-dessous, nous pouvons voir que ce serpent s’étend le long de l’annulaire et semble boire du liquide dans un vase. L’annulaire, en chiromancie, désigne la planète Mercure, et c’est justement avec la transmutation du Mercure Philosophale que se nourrit le Serpent Sacré Devi-Kundalini. Notons que nous voyons également un autre serpent enroulé sur une branche, qui symbolise le feu enroulé dans notre nature végétale, alchimiquement parlant. D’autre part, nous voyons également un caducée ailé, instrument qui fait allusion aux canaux Ida et Pingala situés de part et d’autre de notre colonne vertébrale.
En observant cet objet, nous voyons également une amphore représentative du yoni féminin, un couteau qui nous rappelle la mort du Moi, et quelques grenouilles ou crapauds et une tortue, très fréquemment trouvés dans les monuments appartenant à des cultures primitives et qui ont toujours été liés aux eaux spermatiques du premier instant……
Dans les gravures ci-dessous, nous pouvons contempler comme faisant partie de cet objet sacré une balance, car l’œuvre intérieure doit toujours être réalisée selon les poids et les mesures de l’art transmutatoire…
Nous joignons d’autres exemples :
Dans cette autre sculpture, également liée au Dieu Sabazius, Sabadios ou Sabo, nous le voyons à nouveau représenté mais portant sur lui un aigle, qui a toujours représenté en Orient et en Occident l’Esprit Éternel ou l’Être Réel.
Il faut vous dire que cette divinité était une déité d’Asie Mineure et fut considérée comme le Dieu cavalier et Père céleste des Phrygiens. La Phrygie était une région d’Asie Mineure qui occupait la majeure partie de la péninsule d’Anatolie, dans le territoire qui correspond actuellement à la Turquie. La Thrace était une région du sud-est de l’Europe, qui comprend actuellement une partie de la Bulgarie, de la Grèce et de la Turquie européennes.
Ce culte s’étendit de l’Asie Mineure à la Thrace et atteignit Athènes vers la fin du VIe siècle av. J-C. À l’époque impériale de Rome, il s’étendit à l’ouest de l’Empire. Le transfert de Sabazios au monde romain semble avoir été véhiculé en grande partie par Pergame et le culte du Zeus Sabazios. Dans la langue indo-européenne, comme le phrygien, l’élément Zios de son nom vient de Dyeus, le précurseur commun du latin Deus, ‘Dieu’, et du grec Zeus… C’est pourquoi les grecs ont interprété le Sabazios phrygien comme Zeus ou Dionysos. On trouve des références au culte de Sabazios dans les comédies d’Aristophane, qui soulignent le caractère non grec du Dieu et l’utilisation de rituels remplis d’émotion et accompagnés d’une musique entraînante.
Laissez-moi vous offrir maintenant quelques phrases pour la réflexion :
« Il ne fait aucun doute que la vraie dévotion est la source de la tranquillité ».
La Bruyere
« Cachez avec soin votre dévotion, et n’en témoignez jamais au dehors que ce que vous en ressentez au dedans. Ne faites jamais rien dans ce qui regarde les mœurs qui ne se pût faire devant tout le monde ».
Sainte Thérèse
« Le ciel favorise toujours la demande juste ».
Cervantes
« La plus grande piété est la plus secrète ».
Sterne
« Le monde serait orphelin s’il n’avait pas Dieu ».
Shattersbury
DO UTIDES.
─ ‘Je donne pour que vous donniez’ ─.
KWEN KHAN KHU