CRVDELITAS - Cruauté, Hieronymus Wierix (1553-1577)

CRVDELITAS

CRVDELITAS 850 480 V.M. Kwen Khan Khu

Très chers amis et amies :

J’ai le grand plaisir de vous faire parvenir cette gravure, qui a été dessinée et éditée par l’artiste flamand Hieronymus Wierix ─ 1553-1577 ─.

La gravure a pour nom…

CRVDELITAS
─‘Cruauté’─

CRVDELITAS - Cruauté, Hieronymus Wierix (1553-1577)

Tout d’abord, il faut dire que la cruauté de notre Ego animal est représentée dans cette œuvre artistique. La personnification féminine de la cruauté est assise sur un sac ouvert d’où sort le grain. Sur ce sac est écrit en latin CRVDELITAS et le mot « Mathe, 7 », en référence à Matthieu verset 7 , où il est dit : « Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux, de peur qu’ils ne les foulent aux pieds, ne se retournent et ne vous déchirent…… ».

La femme de notre gravure donne un pain avec un poisson à un chien et une pierre avec un serpent à un petit enfant. Cela nous ramène à cette parabole qui parle, dans les Saintes Écritures, de la charité envers notre prochain. 

La gravure signale l’hypocrisie des sociétés humaines, qui se disent chrétiennes mais ne démontrent pas leur foi par des actes.

Dans notre monde, d’énormes quantités d’enfants meurent chaque jour dans des endroits comme l’Afrique et l’Amérique centrale, et de nombreuses industries préfèrent jeter beaucoup de surplus alimentaires au lieu de les distribuer dans des endroits de notre planète où la faim sévit. Ces actions sont menées dans le but égoïste de maintenir les prix de ces aliments dans la balance commerciale des peuples.

Tout cela est déchirant et, bien que tout le monde le voie, personne ne sent le KAOM leur réclamer l’injustice commise. Cela est dû au fait que, comme le disait notre Patriarche, le V.M. Samael Aun Weor : « En ces temps, la charité s’est enrhumée… ». Cette situation mondiale a conduit des organisations non gouvernementales à créer des groupes humains qui se dédient à exiger des dirigeants de nos sociétés un peu de justice pour tenter d’atténuer le désordre qui ronge nos entrailles, même si nous voulons apparaître comme des citoyens civilisés, à l’image de la femme de notre illustration.

Tout le monde s’occupe beaucoup du soin de son corps, comme l’a exprimé le béni Melchisédech dans la prophétie qu’il a prononcée dans un monastère tibétain lors de l’une de ses apparitions, mais ils oublient obstinément leurs âmes, c’est la crue réalité des faits.

Dans cette œuvre artistique, outre le chien et l’enfant que nous avons déjà mentionnés, nous voyons également un arbre derrière la jeune fille, et sur cet arbre se trouve un hibou qui porte un cœur dans l’une de ses petites serres. Ce hibou symbolise et nous indique la nécessité de rester comme des sentinelles en état de guerre, et en relation avec notre thème, il signifie que nous devons développer l’auto-observation pour activer la force du cœur, indiquée par le cœur que cet oiseau tient dans ses serres. Cela nous parle aussi du fait de comprendre que l’Ego se réfugie non seulement dans nos pensées, mais aussi dans nos sentiments. Le V.M. Samael est allé jusqu’à dire que le cœur est aussi le refuge de nombreux agrégats…. C’est pourquoi notre hibou mange ce cœur, ce qui signifie que l’auto-observation doit aussi dévorer les sentiments égoïques.

À droite, au fond, nous voyons un paysage rural avec une femme donnant à manger à des cochons. Nous observons aussi une rivière avec un moulin, ainsi qu’une colline et un village avec ses tours. Tout cela représente la vie horizontale des pseudo-êtres humains.

Une chose très étrange qui attire notre attention est le fait que de l’arbre derrière la jeune fille émerge un phallus ─ nous annexons le détail ─. Celui-ci est là pour nous indiquer que l’arbre philosophique, l’ÊTRE, a son énergie, sa force, basée sur l’énergie sexuelle même ; c’est là que réside sa potentialité.

Au bas du dessin figure un poème explicatif de six lignes en néerlandais, en latin et en français. Telle était la préoccupation de l’artiste lorsqu’il a réalisé cette œuvre, souhaitant que son message soit compris en plusieurs langues.

Le texte en latin :

« QUIS TANTUM RIGIDVS PATITVR QUI PERDE CVNCTA

QVAM POTIUS AEGRIS DONET EGENTIBUS ANTE,

EST SIMILIS CANIBVS PANEM QVI PRAEBET, ET EGRIS

SAXA, LOCO ET PISCIS MISERIS CUPIENTIBVS ANGVEM [.]

OMNIPOTENS GENITOR CONTRA, BONA MITIA DIGNE

NVNC PRESTARE MAGIS GAVDET POSCENTIBVS AEQVA ».

Le texte en français :

« Quiconque est si maling de voir perdre le bien, plus fost que fecourir malades, souffreteux semblable est a celui qui le pain donne au chien pour poisson un serpent, la pierre au langoureux. Mais le Pere puissant bons dons a foison quand nostre demande est conforme a la raison ».

Une explication :

‘Quelqu’un [qui est] si dur qu’il tolère de perdre tous [ses] biens plutôt que de les donner aux malades et aux indigents, est semblable à celui qui offre du pain aux chiens, mais aux malades des pierres et, au lieu de poissons, [il offre] aux malheureux désireux, un serpent.

Au contraire, le Père Tout-puissant se réjouit de donner maintenant convenablement aux suppliants plus de dons de ceux [qui seraient] équitables’.

Une partie de Matthieu 7 :

« Le fait de juger les autres :

7. Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés.

2. Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez.

3. Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ?

4. Ou comment peux-tu dire à ton frère : Laisse-moi ôter une paille de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien ?

5. Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère.

6. Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux, de peur qu’ils ne les foulent aux pieds, ne se retournent et ne vous déchirent.

La prière et la règle d’or.

7. Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira.

8. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe.

9.  Lequel de vous donnera une pierre à son fils, s’il lui demande du pain ?

10. Ou, s’il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent ?

11. Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent.

12. Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes ».

Rappelez-vous, cher lecteur, que lorsque le béni Maître Samael était avec nous ici sur Terre, il a voulu créer quelque chose qu’il a appelé Institut de la Charité Universelle. Avec cet institut, le Maître voulait que tous les gnostiques – instructeurs ou compagnons de chambres avancées – apportent une petite obole, ou simplement des sacs de nourriture qui devraient être distribués entre les laissés-pour-compte de notre globe. De cette façon, nous, les gnostiques, aiderions d’une certaine façon à éradiquer le fléau de la famine dans notre monde. Mais qu’est-il advenu de cette idée majestueuse ?

Réponse : les mêmes « petits compagnons gnostiques » se sont mis à voler les fonds qui étaient en train de s’accumuler dans cet institut pour le bien des affamés, et finalement ce projet est mort prématurément à cause de l’avidité du Moi. Insolite, mais vrai !!

Une partie de notre auto-observation doit être orientée vers ces atrocités que le Moi nous pousse à faire lorsque notre fameux travail psychologique intérieur est hypocrite, faux ou chimérique.

Je vous donne maintenant quelques phrases pour la réflexion :

« La charité, qui ne s’insinue que par l’aumône, est un moyen de conserver la misère ».
Jacques Delille

« Le grand miracle du Christ, sans contredit, c’est le règne de la charité ».
Napoléon

« Il n’y a pas de meilleure bourse que la charité ».
Cervantes

« L’aveugle ne voit pas la main qui l’aide, celui qui la voit c’est Dieu ».
Victor Hugo

« La charité n’est pas le patrimoine d’une école, d’une religion ou d’un peuple : c’est une vertu profondément humaine ».
José Zorrila

CONCORDIA DOMI, FORIS PAX.
─ ‘La concorde à la maison, la paix à l’extérieur’ ─.

KWEN KHAN KHU