Très estimés lecteurs et lectrices :
Je vous envoie à cette occasion la dernière des sept gravures allusives aux sept dons de l’Esprit Saint, qui a pour titre…
…SPIRITVS TEMORIS DNI
─ ‘L’Esprit de la Crainte de Dieu’ ─
Entrer dans ce dernier « don » de l’Esprit Saint requiert d’utiliser la modestie et l’humilité, car nous sommes en train de parler de rien de moins que de ce que nous appelons Dieu.
Il faut comprendre que Dieu, l’ÊTRE, est avant tout une énergie prodigieuse dotée de qualités extraordinaires telles que l’omniscience, l’omniprésence, l’omnipotence et d’une série de qualités métaphysiques qui échappent au raisonnement bas de gamme de l’humanoïde rationnel.
L’ÊTRE, ou Dieu, est au-delà du bien et du mal, au-delà de toutes les choses illusoires de notre existence que nous en venons souvent à considérer comme réelles alors qu’en vérité ce sont des choses qui appartiennent à la relativité de notre présence. Nous pouvons ainsi affirmer sans crainte de nous tromper qu’Il est le maître de notre vie dès que nous naissons et qu’Il demeure notre maître lorsque nous partons vers d’autres dimensions au moment de notre mort terrestre.
Lorsque Moïse, en son temps, donna à l’humanité les TABLES DE LA LOI, le premier commandement qui y était exprimé était justement : « Tu aimeras ton Dieu par-dessus tout… ». Cela signifiait et signifie que tout le reste : amis, famille, biens, mari ou femme, biens matériels de toute nature, etc. etc. etc., seraient secondaires dans l’ordre des priorités à prendre en compte dans le développement de notre passage dans cette vallée de larmes.
Lorsque nous permettons à notre intellect de se mêler de notre vie spirituelle, c’est alors que notre EGO ANIMAL commence à tirer ses ficelles, essayant à tout moment de nous faire sentir que nous nous suffisons à nous-mêmes et que cette idée que nous portons dans notre psyché est fausse. Évidemment, cela se produit lorsque nous nous laissons piéger par ce que nous appelons l’identification aux choses, ou aux états externes et internes qui nous entourent, et c’est là que le sommeil de la Conscience commence à prendre forme…
Cet état d’assoupissement nous accompagne depuis des siècles et des millénaires et a provoqué la triste séparation entre nous et ce prodige énergétique que nous appelons l’ÊTRE. Suite à cette séparation, d’innombrables tragédies, drames et comédies nous sont arrivés, et le pire de tout ce chaos est que nous n’arrivons pas à identifier la cause de toutes ces circonstances malveillantes ─ c’est-à-dire : le MOI ─. La Gnose, heureusement, nous a appris et nous apprend à transformer les événements qui nous arrivent quotidiennement afin de ne pas renforcer notre aveuglement pour ne pas continuer à être des somnambules pensants. C’est pourquoi les sociologues appellent Homo sapiens sapiens le bipède à trois cerveaux qui arpente les rues des grandes villes.
Mais le bipède auquel nous nous référons ne sait pas pourquoi il existe, pour quoi il existe, qui l’a amené à la vie, pourquoi il vit et où il va quand sa mort arrive… Il est incontestable que si nous ne nous interrogeons pas, de manière profonde, sur notre relation avec le divin, il est évident que notre propre Créateur peut déterminer, quand il le juge opportun, notre disparition du monde des vivants, car nous sommes et avons été une partie de cette création que nous contemplons à l’aide de nos cinq sens.
Si nous, les êtres humains, nous préoccupions de trouver la raison de cette Création, qui comprend la nature entière et le cosmos ou univers, ce serait une autre histoire et nous commencerions alors à trouver un sens à notre présence au milieu de tout ce scénario.
Malheureusement, cher/ère lecteur/trice, les pseudo-scientifiques de notre époque étudient le cosmos et la nature avec un air de pseudo-sapience et en se croyant toujours les détenteurs absolus de l’essence de la vérité, ce qui leur fait inventer des chimères qu’ils finissent par appeler vérités. Comme lorsqu’on a dit que la Terre était plate et que personne ne pouvait aller au-delà de l’horizon, ou comme lorsqu’on disait qu’il n’y avait que trois dimensions, constituées par la longueur, la largeur et la hauteur de n’importe quelle chose, pour finir par écarter ces pseudo-vérités avec les déclarations d’un Einstein ayant établi la loi de la relativité, suivi de l’apparition d’un Hinton et de sa conception des univers parallèles.
C’est pourquoi la jeune fille de notre gravure apparaît vêtue simplement, la tête bordée du feu de l’illumination et portant une couronne de laurier sur la tête. Le laurier est le symbole de la victoire de la vérité. C’est pourquoi cette image du laurier est à nouveau présente dans la main droite de la femme de notre thème. Dieu, l’ÊTRE, est infiniment puissant, mais en même temps très magnanime, car il représente l’intelligence des intelligences, et une partie de cette intelligence est constituée par son extraordinaire humilité. C’est pourquoi le sage Salomon s’est exclamé un jour : « La gloire de Dieu consiste à cacher ses secrets, et celle de l’homme à les découvrir ».
D’autre part, il est bon de savoir que lorsque, à cause de notre auto-importance, nous finissons par mépriser les pouvoirs de l’ÊTRE et devenons des créatures qui défient pratiquement son omniscience et son omnipotence, nous finissons donc par être condamnés par la Justice Divine à des strates inférieures ou infradimensions, où l’on n’entend que des pleurs et des grincements de dents, comme l’affirment les Saintes Écritures.
Dans la partie inférieure de notre gravure, nous observons, accompagnant la jeune fille, un oiseau de haut vol. Nous savons tous que ces oiseaux peuvent en effet s’élever à des hauteurs non établies et que l’acuité de leur vision leur permet de détecter d’en haut les mouvements d’un simple ver de terre. De même, la vision du Créateur, la vision de l’ÊTRE, contemple tout ; c’est pourquoi on dit traditionnellement, en parlant de Dieu, qu’il voit tout, qu’il perçoit tout depuis son royaume dans les hauteurs.
Nous devons également ajouter à la description de notre gravure deux créatures animales semblables à un mélange de chèvres avec des seins humains et dotées de griffes. Les deux créatures tiennent dans leurs bouches une corde dont la partie supérieure pointe vers une rangée de feuilles au milieu desquelles se trouve une tête humaine. La tête humaine est là pour dire au lecteur :
« Si non in timore Domini tenueris te instanter, cito subuertetur domus tua. Eccles. 27 ».
Traduction : ‘Si tu ne restes pas ferme dans la crainte du Seigneur, ta maison sera bientôt renversée. Ecclésiastique 27’.
Réfléchissons maintenant sur les phrases suivantes :
« Ecclésiastique, 27 :
Dieu parle aujourd’hui
1 Beaucoup ont péché par amour du gain, celui qui veut s’enrichir se montre impitoyable.
2 Un piquet s’enfonce entre deux pierres jointes, entre vente et achat une faute s’introduit.
3 Qui ne s’attache pas fermement à la crainte du Seigneur, sa maison sera bientôt détruite.
4 Dans le crible qu’on secoue il reste des saletés, de même les défauts de l’homme dans ses discours.
5 Le four éprouve les vases du potier, l’épreuve de l’homme est dans sa conversation.
6 Le verger où croît l’arbre est jugé à ses fruits, ainsi la parole d’un homme fait connaître ses sentiments.
7 Ne loue personne avant qu’il n’ait parlé, car c’est là qu’est la pierre de touche.
8 Si tu poursuis la justice, tu l’atteindras, tu t’en revêtiras comme d’une robe d’apparat.
9 Les oiseaux cherchent la compagnie de leurs semblables, la vérité revient à ceux qui la pratiquent.
10 Le lion guette sa proie, ainsi le péché guette ceux qui commettent l’injustice.
11 Le discours de l’homme pieux est toujours sagesse, mais l’insensé est changeant comme la lune.
12 Pour aller chez les insensés, attends l’occasion, avec les gens réfléchis attarde-toi sans crainte.
13 Le discours des sots est une horreur, leur rire éclate dans les délices du péché.
14 Le langage de l’homme prodigue de serments fait dresser les cheveux, quand il se querelle on se bouche les oreilles.
15 La querelle des orgueilleux fait couler le sang et leurs injures sont pénibles à entendre.
Un secret se garde :
16 Qui révèle les secrets perd son crédit et ne trouve plus d’ami selon son cœur.
17 Envers ton ami sois affectueux et confiant, mais si tu as révélé ses secrets ne cours plus après lui;
18 car, comme on supprime un homme en le tuant, tu as tué l’amitié de ton prochain.
19 Comme on ouvre la main et l’oiseau s’envole, tu as perdu ton ami, tu ne le rattraperas pas.
20 Ne le poursuis pas : il est loin, il s’est enfui comme la gazelle échappée au filet.
21 Car on panse une blessure, on pardonne une injure, mais pour qui a révélé un secret, plus d’espoir.
L’insincérité
22 Qui cligne de l’œil machine le mal, nul ne peut l’en détourner.
23 En ta présence il est tout miel, il s’extasie devant tes propos ; mais par derrière il change de langage et de tes paroles fait une pierre d’achoppement.
24 Je hais bien des choses, mais rien tant que cet homme, et le Seigneur le hait aussi.
25 Qui jette une pierre en l’air se la jette sur la tête, qui frappe en traître en subit le contrecoup.
26 Qui creuse une fosse y tombera, qui tend un piège s’y fera prendre.
27 Qui fait le mal, le mal retombera sur lui, sans même qu’il sache d’où il lui vient.
28 Sarcasme et injure sont le fait de l’orgueilleux, mais la vengeance le guette comme un lion.
29 Ils seront pris au piège ceux que réjouit la chute des hommes pieux, la douleur les consumera avant leur mort ».
J’ajoute ci-dessous quelques phrases pour votre réflexion : ».
« Je crains Dieu, et après Dieu, je crains principalement celui qui ne le craint pas ».
Saadi
« La crainte doit toujours être conservée, mais on ne doit jamais la montrer ».
Quevedo
« La crainte est la mesure des qualités de l’esprit ».
Virgile
« Beaucoup manquent de ce peu de connaissance du monde et de tact pratique, sans lesquels il est si facile de trouver de nouveaux obstacles à chaque pas, même là où le chemin est plat. Ils voient et ne veulent voir qu’eux-mêmes et croient qu’ils vont bien alors qu’ils peuvent à peine entrevoir, et ils ont grand besoin de notre pitié ».
Pie X
« Je ne connais pas d’insigne plus propre à un esprit souverain que cette ténacité de dessein qui suit invariablement son chemin jusqu’à la fin ».
Emerson
MEMENTO MORI
─ ‘Souviens-toi que tu vas mourir’ ─
KWEN KHAN KHU