Révélations picturales mythologiques - Le châtiment de Tityos

Révélations picturales mythologiques

Révélations picturales mythologiques 850 480 V.M. Kwen Khan Khu

Très aimés lecteurs/trices : 

Je me permets de vous faire parvenir maintenant quelques images ou croquis réalisés en son temps par le grand sculpteur, peintre et poète MICHEL-ANGE BUONARROTI. Ces croquis parlent d’histoires mythologiques que j’estime important de vous faire connaître dans leur sens ésotérique. 

Commençons donc par commenter l’histoire de Tityos et, pour ce faire, observons d’abord quelques considérations mythologiques, voyons voir : 

« Tityos ou Tityus ─ du grec Τιτυός─ est un géant dans la mythologie grecque, fils de Zeus et d’Élara ─ une mortelle ─. 

Dans la mythologie grecque, Ticio, Ticion, Titio, Tition ou Titios était un personnage mineur à la luxure débridée… Le crime pour lequel Tityos fut puni était la tentative de viol de Léto ─ mère d’Apollon et d’Artémis ─ ou, selon d’autres versions, d’Artémis. 

Étant immortel, il fut jeté, jambes écartées, dans le Tartare ─ dans d’autres sources, il était attaché au sol sur un rocher ─, où deux vautours ou serpents ─ dans d’autres sources deux aigles ─ mangeaient éternellement son foie… 

Ce récit se trouve dans l’Odyssée, où l’on raconte qu’Odyssée vit Tityos dans le Tartare : 

« Et je vis aussi Tityos, le fils de la Terre, couché sur le sol : deux vautours lui rongeaient le foie sans qu’il puisse se défendre ». 

Le nom de Tityos vient probablement du mot tisis, qui veut dire ‘celui qui subit un châtiment’. Sinon, il pourrait être connecté au Tityroi, les satyres de la tradition boétienne ─ Grèce ancienne ─ qui jouent de la flûte ». 

Ces clarifications mythologiques étant faites, nous devons dire que ce mythe est intimement lié au Lucifer déchaîné, c’est-à-dire sans le contrôle de l’Être. Prométhée a subi la même punition justement pour son obsession pour le feu ─ sexuel ─, ce qui lui valut le châtiment des dynasties solaires. Il est écrit: tout ce qui n’est pas sous le contrôle de l’ÊTRE perd tôt ou tard son équilibre et tombe à cause de ses propres œuvres qui portent atteinte au Père. C’est la raison pour laquelle nous le voyons sur un rocher ─ symbole du sexe ─ tandis que les aigles lui rongent les entrailles. 

El castigo de Tityus - Develaciones pictóricas mitológicas 
Le châtiment de Tityos

Parlons maintenant d’un autre titan mythologique appelé Phaéton.  

Phaéton ou Phaéthon ─ en ancien grec, Φαέθων / Phaéthôn : ‘brillant’, ‘éclatant’ ─. 

Selon quelques considérations mythiques, on nous dit :  

« Phaéton ─ Phaéthon ─, fils du Soleil, avait été élevé par sa mère dans l’ignorance de qui était son père, mais elle le lui révéla quand le garçon atteignit l’adolescence. Le garçon demanda alors une preuve de sa naissance ; il pria son père, le Soleil, de le laisser conduire son char. Après bien des hésitations, le Soleil accepta, non sans lui faire mille recommandations. Phaéton partit, commençant à marcher sur le chemin tracé dans la voûte céleste, mais bientôt une grande terreur s’empara de lui à cause de la hauteur où il se trouvait. La vue des animaux ─ qui représentent les signes du zodiaque ─ l’effrayait et il abandonna le chemin qui lui avait été tracé. Il descendit trop bas et faillit mettre le feu à la Terre ; puis il remonta, cette fois trop haut, si bien que les astres se plaignirent à Zeus qui, pour éviter une conflagration mondiale, le foudroya, le précipitant dans le fleuve Éridan. Ses sœurs, les Héliades, recueillirent son corps, lui rendirent des honneurs funèbres et le pleurèrent de telle manière qu’elles furent transformées en Peupliers ». 

Une autre version nous dit : 

« Phaéton se vantait auprès de ses amis que son père était le Dieu-Soleil, et ils étaient peu enclins à le croire. L’un d’eux, Épaphe, prétendait être fils de Zeus pour rivaliser avec lui, ce qui mit en colère Phaéton, qui finit par aller voir son père, Hélios, qui jura par le fleuve Styx de lui donner ce qu’il demanderait. Phaéton voulut conduire son char ─ le Soleil ─ durant une journée. Bien qu’Hélios essaya de le dissuader, Phaéton resta inflexible. Le jour venu, Phaéton paniqua et perdit le contrôle des chevaux blancs qui tiraient le char. Il tourna d’abord trop haut, de sorte que la terre se refroidit. Ensuite il descendit trop bas, et la végétation sécha et brûla. Phaéton transforma accidentellement la majeure partie de l’Afrique en désert, brûlant la peau des éthiopiens jusqu’à la noircir. Finalement, Zeus fut forcé d’intervenir en frappant le char déchaîné avec un éclair pour l’arrêter, et Phaéton se noya dans le fleuve Éridan ─ l’un des cinq fleuves qui traversaient l’Hadès ─. Son ami Cycnos était si affligé que les Dieux le transformèrent le cygne. Ses sœurs, les Héliades, furent également affligées et furent transformées en aulnes ou en peupliers, selon Ovide, leurs larmes se transformant en ambre ». 

Qu’est-ce que tout cela ? 

On nous raconte ici l’histoire des Bodhisattvas qui trahissent leur Être Réel en voulant faire, à leur manière, le Chemin Secret. L’orgueil, l’arrogance, la vanité, trahirent Phaéton à tel point qu’il voulut faire les choses, non pas comme le lui indiquait le Père qui est en secret, mais en voulant y apporter sa touche personnelle. C’est pourquoi Hélios ─ l’Être ─, bien qu’il l’ait averti de tous les dangers, détermine finalement que, pour sa désobéissance, il méritait le châtiment auquel il a été soumis. Quand on nous dit que Phaéton, dans sa conduite absurde de ses pouvoirs et véhicules, brûle presque toute la Terre, tout cela se traduit par des catastrophes inimaginables, comme nous le raconte l’histoire de l’humanité quand on nous dit que beaucoup de Bodhisattvas ont voulu faire leur volonté égoïque et non la volonté de l’Être. Les chevaux que Michel-Ange a dessinés indiquent les véhicules internes de ce célèbre personnage mythologique. La panique et l’aveuglement qui s’emparent des Bodhisattvas tombés sont telles qu’ils arrivent même à sentir le vertige de la hauteur ─ spirituelle ─ et finissent par tomber. Il est évident que les astres ─ le zodiaque, en d’autres mots les dynasties solaires ─ se plaignent à Hélios ─ l’ÊTRE ─ et, devant cette situation, l’Être prend la décision de punir son fils ─ son Essence ─ en le jetant dans le fleuve de la vie ou Samsara

Sans aucun doute, les Héliades représentent des parties autonomes et autoconscientes des Bodhisattvas tombés et c’est pour cela que, remplies de douleur, elles lui rendent hommage malgré qu’il ait perdu la Maîtrise. Enfin, quand on nous dit que les Héliades ont été transformées en peupliers, c’est pour nous indiquer qu’elles devront un jour être ressuscitées par le travail intérieur profond. 

Caida de Faeton
La chute de Phaéton. Observez les Héliades désespérées.

Je vous écris maintenant sur Ganymède. 

La mythologie nous dit tout d’abord : 

« Ganymède est un jeune héros appartenant à la lignée royale de Troie…  

Ganymède était jeune, tout juste adolescent, et il gardait les troupeaux de son père dans les montagnes qui entourent la ville de Troie lorsqu’il fut enlevé par Zeus et emmené dans l’Olympe. Sa beauté – Ganymède passait pour être « le plus beau des mortels » – avait enflammé d’amour le plus puissant des Dieux. Dans l’Olympe il servait d’échanson ; il versait le nectar dans le coupe de Zeus et remplaçait dans cette fonction Hébé, la divinité de la jeunesse. 

La traditions divergent sur les détails de l’enlèvement : tantôt c’est Zeus lui-même qui enlève l’enfant, tantôt il confie cette mission à son oiseau préféré, l’aigle, qui, saisissant l’adolescent dans ses serres, l’emporte dans les airs. On disait aussi que Zeus avait prit la forme d’un aigle, tout comme il avait pris celle de nombreux animaux et de divers êtres afin de satisfaire ses passions amoureuses. 

En compensation de l’enlèvement, Zeus offrit au père de l’enfant des chevaux divins ou un cep de vigne en or, œuvre d’Héphaïstos ─ le Dieu du feu et de la forge, ainsi que des forgerons, des artisans, des sculpteurs, des métaux et de la métallurgie ─. 

Dans la mythologie grecque, Ganymède était un héros divin originaire de la Troade. Étant un beau prince troyen, il fut enlevé par le Dieu Zeus, qui en fit son amant et l’échanson des Dieux ».  

Ganymède- Michel-Ange
Ganymède – Michel-Ange

Cette histoire est tout le contraire des deux précédentes. On nous indique ici qu’un jeune héros troyen ─ un Maître levé ─ en vint à posséder une telle beauté animique que Zeus ─ une allusion à l’ÊTRE ─ décida de l’enlever et de l’emmener dans l’Olympe. Certes, lorsqu’un Maître a réalisé une belle Pierre Philosophale, le Père qui est en secret peut en venir à considérer, pour ne pas lui permettre de perdre sa Pierre Sacrée, de l’emmener dans sa demeure : l’AIN SOPH de la Kabbale, et lorsque l’Être le juge opportun, il l’introduira vers des lieux plus occultes. 

L’aigle qui enlève Ganymède symbolise Zeus lui-même, c’est-à-dire l’ÊTRE que nous portons tous dans nos profondeurs. 

Il est bon de noter dans ces lignes que les chevaux divins que Zeus a offert au père du jeune adolescent symbolisent des forces animiques et matérielles avec lesquelles il a voulu dédommager son géniteur physique. 

Incontestablement, comme toujours, l’intellectualisme bon marché de ces temps-ci dit que Zeus fit de Ganymède son échanson et son amant, ce qui est une irrévérence envers le divin, car l’ÊTRE ne sera jamais un homosexuel.  

Comme l’ÊTRE sait dédommager l’humanité lorsqu’Il décide de lui enlever un Bodhisattva, il cherche alors toujours à combler le vide laissé dans les multitudes par un héros comme Ganymède. C’est pourquoi Zeus offre au père physique de Ganymède une couronne forgée par nul autre qu’Héphaïstos. Cela nous indique le parfait équilibre que possède notre ÊTRE, qui lui permet de mener à bien ses desiderata. 

Je vous ajoute, pour finir, quelques phrases célèbres:  

« Une victoire en vaut deux quand celui qui triomphe revient avec tout son peuple ». 
Shakespeare 

« L’ombre du laurier enivre ou endort ». 
Pythagore 

« Vaincre a toujours été une chose louable, que ce soit par chance ou par ingéniosité ». 
Ariosto 

« À vaincre sans péril on triomphe sans gloire ». 
Sénèque 

« La tristesse est la tempérance des douleurs de l’âme ». 
Chateaubriand 

DONA NOBIS PACEM. 
─‘Donne-nous la paix’─. 
KWEN KHAN KHU